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Monsieur Albert croit que compétitivité peut rimer avec solidarité. Selon un article du Business Week, le quart de la main d’oeuvre des Etats-Unis ne produit rien puisqu’elle est employée à corriger les erreurs produites par le reste des travailleurs. Ces chiffres montrent à quel point une productivité déficiente peut être coûteuse pour une entreprise. Un directeur d’usine suédois à qui un visiteur demandait: “Combien de personnes travaillent ici?” eut cette réponse “A peine la moitié”. Il y a quelques années, une étude démontrait qu’au Québec la facture de la non-qualité s’élevait à 15 milliards annuellement. En 1962, j’avais lu un article dans Sélection du Reader’d Digest qui m’avait tellement impressionné qu’il m’a maintenu motivé durant 36 ans à promouvoir son contenu. Il avait pour titre :<Une usine où tout le monde est associé> Je pourrais dire que si la cellule capitaliste-socialiste devient une réalité, elle devra la <vie> à ceux qui ont expérimenté cette association capital-travail durant 47 ans. J’ai simplement ajouté la dimension réduction du temps de travail reliée à l’augmention de la productivité, augmenté le nombre de critères et les ai élargis à la dimension sociale pour l’évaluation du rendement des employés. J’espère qu’au moins un patron par secteur de production s’intéressera à cette formule, parce que je crois que ce serait suffisant pour entraîner les autres dans la transformation du moteur de rapport de force entre patrons et syndicats par celui de la création/coopération. De toutes façons, je t’invite à visiter le site <http://www.lincolnelectric.com> de cette compagnie qui a été et qui peut-être encore le plus grand fabricant de matériel de soudage à l’arc au monde. Dans cet article, on mentionne qu’il s’agit d’une entreprise unique en son genre parce que chaque ouvrier a un intérêt personnel à ce que les bénéfices soient les plus élevés possible. On estime que 60% des travailleurs de cette société ont des revenus provenant de placements faits avec leurs économies. Cette association capital-travail fait en sorte que les travailleurs et la direction agissent de concert pour abaisser les coûts de production et réaliser des économies qu’ils se partagent. Ce système arrive à doubler et même quadrupler la production. Cette compagnie a été une des premières à contracter à ses frais des assurances sur la vie de tout le personnel en 1914. Elle institua aussi un programme auquel un travailleur ayant fait une suggestion concernant l’abaissement des coûts de production recevait une prime substantielle. Un boni de fin d’année fut donné sur la base de l’augmentation de la production qui atteignait de 80 à 100% du total des salaires depuis plusieurs années à ce moment-là et ceci même si la moyenne des salaires de l’usine était plus du double de celle de la moyenne générale de l’industrie américaine. On mentionne qu’il faudrait que chacun devienne capitaliste ou du moins qu’on lui permette de retirer sa part des avantages résultant d’un travail créateur et efficace. Et moi, j’ajoute qu’il faudrait que les employeurs deviennent socialistes. L’exemple de l’ingénieur Lincoln qui a mis en place cette association capital-travail a montré que cela est possible.

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